Par Françoise Berre
Nous continuons notre entretien avec Etienne pour en savoir plus sur ce qui l'a motivé pour rejoindre l'aventure au sein de SVVC et monter ensemble ce nouveau spectacle...
Un défi personnel et commun !
F.B. Peux-tu nous dire comment tu as découvert SVVC ?
E.M : Mon premier contact avec SVVC, c’était sur « Les noces de Brigitte » pour en tourner le film vidéo. J’ai été bluffé par l’ampleur, la qualité et l’originalité du projet, à plus forte raison qu’il était porté par une compagnie amateur. Travaillant avec Patrice Chouin, j’ai par ailleurs filmé et monté un bon nombre de spectacles produits par des troupes et des gens qui font également partie de SVVC. Autrement dit, j’en connaissais bien le projet artistique.
Ayant moi-même participé à des projets avec des personnes communes (le film « Comme un goût de pomme » et la comédie musicale « Hair-cut »), j’étais déjà bien identifié au sein de SVVC. Le départ de Manu a créé l’opportunité de proposer mes compétences en tant qu’auteur et metteur en scène.
Après l’ampleur des projets tels que « Les noces de Brigitte » et « Je rêvais d’un autre monde », concevoir, écrire et mettre en scène le prochain spectacle de SVVC représente un sacré défi personnel à relever. C’est justement ce qui le rend intéressant.
Etienne Maquaire - septembre 2023
F.B. Comment se construit la relation ?
E.M. : Sur la confiance qui, je l’espère, est réciproque. Personnellement, SVVC a toute la mienne. C’est peu dire que ses productions tiennent la route. SVVC regroupe des gens très motivés, qui savent se donner les moyens de leurs ambitions et qui sont, par conséquent, très exigeants. Je m’efforce donc de mériter la leur en mettant vraiment toutes mes compétences au service du spectacle. Personne n’a envie que je me vautre, moi le premier. Ça me motive à être au taquet.
Arriver à bon port quelque soit l'état de la route
F.B. Qi'attends-tu de ce premier projet avec SVVC ?
E.M. : J’en attends aussi bien la réussite artistique que le fait que ceux qui y participent s’éclatent à le faire. Je considère qu’un tel projet, surtout dans le cadre amateur, se doit d’abord d’être une aventure humaine de qualité entre un grand nombre de personnes qui toutes font de leur mieux. Les qualités formelles du spectacle passent après. Je ne suis pas là pour remporter un Molière. J’ai d’abord envie qu’on s’amuse tous ensemble.
Si je m’investis autant dans ce que j’apporte personnellement, c’est justement pour garantir la meilleure tenue artistique possible dans le cadre d’une pratique amateur. Que ce soient les acteurs ou le public, tous souhaitent offrir et profiter d’un divertissement de bonne facture. Je suis donc extrêmement exigeant avec moi-même pour être en mesure d’apporter les meilleures réponses à toutes les questions qui se posent lors du processus de création. Au fond, je suis comme le pilote d’un véhicule qui appartiendrait à tous ses occupants. Ma responsabilité, c’est d’amener tout le monde à bon port en ne mettant personne en danger, le tout dans la bonne humeur et ce, quel que soit l’état de la route.
Photo illustration : Michal Czyz sur Unsplash
